Longtemps à la traîne, la Côte d’Ivoire est en passe de rejoindre les pays producteurs d’Or du continent africain, avec une production de 38 tonnes par an.
En 2020, le cumul de la production aurifère de la Côte d’Ivoire a atteint 38, 262 tonnes contre 32,568 tonnes en 2019, soit une hausse de 18,3%.
Une performance rendue possible grâce à la mine d’Or de Tongon (située dans le Nord ivoirien) qui représente à elle seule 30 % de la production de l’ensemble des 9 mines en production dans le pays. Une mine dont l’estimation de réserve est évaluée a plus de 90 tonnes, avec une production de 10 tonnes par an.
Pour l’année en cours, les perspectives sont bonnes, à en croire les chiffres officiels du gouvernement ivoirien: la production est évaluée à plus de 20 tonnes au premier semestre contre 18 tonnes, à la même période, l’année précédente, soit une progression de 7,8%.
Une évolution productive rendue possible grâce au Code Minier de 2014, jugé attrayant par les professionnels du secteur minier, comparé à celui de 1995, qui, lui, est considéré comme peu favorable à l’investissement.
Le récent Code Minier a été, au cours de la conférence ‘Mines and Money’ qui s’est déroulé en 2014 à Londres, désigné comme meilleur code minier au monde. Il a été par ailleurs classé comme le code minier le plus attractif en 2016, après un sondage réalisé par Fraser Institut.
La Côte d’Ivoire devance à ce titre le Botswana et le Ghana considérés comme des pays disposant les meilleurs codes d’Afrique. Un nouveau code qui va susciter l’engouement de plusieurs entreprises minières à faire le déplacement vers la Cote d’ Ivoire et faire les démarches nécessaires en vue de l’obtention de permis d’exploration et d’exploitation auprès du Ministère ivoirien des mines.
De 6 tonnes par an, la Côte d’Ivoire va se fixer un objectif de 50 tonnes par an d’ici 2025. Un objectif que le pays est en phase d’atteindre si l’on s’en tient à l’évolution des derniers chiffres du Ministère en charge du secteur minier. Comptant pour moins de 1% du PIB avant 2010, le secteur minier dans son ensemble compte à ce jour pour près de 4,8% du PIB.
Classée loin des pays comme le Congo et la Guinée, considérés comme des scandales géologiques, la Côte d’Ivoire présente un potentiel non négligeable mais très peu exploité.
Le Ministère des mines estime son potentiel de réserve minier à plus de 500 tonnes d’Or, 4 milliards de tonnes de fer, 6 millions de tonnes de bauxite, 260 millions de tonnes de Nickel et plus de 5 millions de carats de Diamant.
