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Grève au Port d’Abidjan : les exportations de Cacao menacées

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Tout tourne au ralenti ou presque au Port Autonome d’Abidjan ce Vendredi 17 Décembre. La raison : les ouvriers portuaires employés au chargement et déchargement des navires arrivant aux ports d’Abidjan et de San (appelés communément ‘Dockers’) ont décidé de débrayer pour faire entendre leur voix et pousser les autorités portuaires à mettre en application leurs revendications.

Des revendications fondées sur l’application intégrale du Décret N°2019-102 du 30 janvier 2019, portant statut particulier des dockers de Côte d’Ivoire. Des revendications qui peuvent se résumer comme suit : l’emploi régulier des dockers sur les quais et navires pétroliers ; l’emploi régulier des dockers en qualité de chauffeurs et ou d’assistants-chauffeurs de camion ; l’emploi régulier des dockers en qualité de pilote de grue de type « Gottwald ».

Les dockers souhaiteraient par ailleurs être embauchés dans les cimenteries et les moulins jouxtant l’enceinte portuaire. Les dockers revendiquent un meilleur traitement au travail et une amélioration de leurs conditions de vie. Aussi veulent-ils être désormais associés à la gestion directe de la main d’œuvre docker dans les ports ivoiriens.

Selon Monsieur Guehi Plike, le Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Dockers de Côte d’Ivoire (Fenad-CI), joint au téléphone par CommoditiesExpertise, ce matin, la grève devra durer une semaine à compter de ce Vendredi. Guehi et ses collègues dénoncent la non application du Décret N° 2019-102 du 30 janvier 2019 qui fait obligation aux autorités qui ont en charge la gestion des Ports d’intégrer les dockers dans le nouvel organisme de gestion de la main d’œuvre portuaire. La SEMPA (Société des Entreprises de Manutention des Ports Autonomes d’Abidjan et de San Pedro) s’oppose depuis à cette réforme ! Et c’est à la suite de l’échec des discussions que la Fenad-CI a décidé d’entrer en grève.

L’impact que cette grève pourrait avoir sur les activités d’entreposage et d’exportation de cacao n’est pas à négliger, notamment en termes de stagnation, de ralentissement et de perturbation des flux des quantités de fèves de cacao à exporter.

CommoditiesExpertise

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